Le management « trust & track » remplace désormais le désuet « command & control ».
Nick Sarillo, un entrepreneur de Chicago, est le premier à évoquer le management « trust & track » (confiance et suivi). Cette notion s’oppose aux vieux réflexes de « command & control » (ordres et vérification). Le « command & control » représente une forme de leadership peu efficace d’après les études. Elle implique un jugement suspicieux à l’égard des collaborateurs et une autorité unilatérale du supérieur. La clé de voûte de la nouvelle approche managériale « trust & track » consiste à instaurer une culture basée sur la confiance, assortie d’un système de supervision régulière permettant d’évaluer la progression du travail pendant qu’il se produit.
Certes, on accorde plus ou moins de confiance selon les personnes et ce qui est attendu d’elles. Aussi, il devient capital de moduler son niveau de « trust » et de monitoring du travail en fonction du profil des subordonnés. Souvent, le principe de réciprocité permet d’augmenter la confiance accordée. Le collaboratif remplace les ordres sans discussion. Tout manager devra donc gagner la confiance de son équipe, particulièrement durant les crises comme le Covid-19.
Une fois la confiance donnée, il est impératif de mettre en place une systématique de suivi du travail. Contrairement au « control » en fin de tâche, le « tracking » pose des jalons de suivi ponctuels. Cela implique de créer un espace de sécurité où manager et collaborateur peuvent ouvertement évoquer le positif comme le perfectible. Ainsi, ce feed-back échelonné permet de corriger le tir avant qu’il ne soit trop tard.
Dans une période où le travail à distance est porté par les impératifs de la crise sanitaire actuelle, faire confiance et donner de l’autonomie resteront des stratégies incontournables pour stimuler la créativité, renforcer l’engagement et s’adapter. Et les organisations prêtes à promouvoir cette culture managériales auront une longueur d’avance pour surmonter les nombreux défis du futur. Article complet : Harvard Business Review